La phase triste du bouleversement bipolaire....
Yes, I am not okay, to day and for few weeks...
C'est mon lot quotidien, je vis comme ça depuis que j'ai 17 ans. Par période euphorique ou de profonde dépression mais jamais dans la normalité enfin je n'aime pas ce mot "normal" qui ne signifie pas grand chose pour moi, car où se trouve la normalité, qu'est-ce que la normalité, le commun des mortels je suppose, infligé par je ne sais qui à je ne sais quel moment dans cette vie. Bref, être un peu comme tout le monde dodo, boulot, famille, ménage etc... et pensée relativement et politiquement correcte.
Et bien entendu je ne rentre pas dans cette catégorie, je suis également sur le fil du rasoir, Borderline comme ils disent les grand Messieurs en blouse blanche. Un rien peu me faire basculer. Mes émotions sont décuplées par 100 par rapport à quelqu'un ne souffrant pas de cette maladie.
Alors ce que j'aime le plus, c'est lorsque les gens veulent savoir ce que j'ai, ce dont je souffre. Ils disent on comprend, oui oui très bien. Alors qu'en réalité ils ne comprennent rien du tout. Ils vous classent dans une catégorie, genre irrécupérable et vous laisse de côté, ne vous accordent plus aucune crédibilité sur ce que vous osez dire et portent des jugements plus que déplacés alors que mal informés, voir pas du tout sur ce mal, ils se permettent tout vous prenant pour une "sous-intelligence" . Voilà à ce que vous avez droit en permanence !
Vous savez quoi ? C'est pas facile à vivre tout ça.
D'être entouré par des gens comme ça qui je porte sur vous qu'un jugement.
Ce n'est déjà pas facile de gérer ces pathologies au quotidien alors si l'entourage se rajoute comme un poids c'est encore plus difficile.
En revanche nous avons des aptitudes que les autres n'ont pas en phase maniaque. Une force décuplée, une imagination et une facilité à la création également très importante, une facilité de compréhension de sujets inconnus plutôt extraordinaire, le goût aiguisé ainsi que l'odorat et l'ouïe.
Pour l'ouïe, j'avoue que c'est souvent agaçant, le simple bruit d'un fourchette dans une assiette peut devenir un calvaire.
Mais bon voilà, en ce jour me voilà qui tombe en phase dépressive.
Ça devait arrivé depuis la première semaine de Septembre j'étais en phase euphorique. Ça ne pouvait pas durer non plus j'étais en train de m'épuiser. J'ai passé des nuits entières à ne pas pouvoir dormir...
Au final, quoi ?
Non ce n'est pas une vie, je vous l'accorde.
Les traitements il y en a le fameux Lithium, qui vous détraque de partout et vous fait gonfler comme une bonbonne, mais je ne le supporte pas, alors bien entendu j'en ai un autre, qui garde la dignité de ma ligne mais à quel prix de combien de comprimés à avaler par jour....
Parfois c'est dur de tenir, d'autant que je me suis "offert" ce cancer du poumon en début d'année avec un joli coma de 15 jours, ou il a fallut réapprendre à parler, marcher, écrire etc... puis une deuxième hospitalisation pour un abcès sur ce même poumon deux mois après dû il y a de fortes chances à la maladie nosocomiale que j'ai chopé à l'hôpital.
Alors oui parfois on a envie que tout s'arrête, mais l'envie de vivre est toujours la plus forte.